Pourquoi dans la capitale congolaise, le secteur des transports intéresse de nombreux jeunes garçons ?
Serait -il un secteur facile, moins exigeant ? Un métier de gagne pain rapide ?
Une activité suppliante d’emploi ou tout simplement un esprit d’entrepreneuriat ?
Dans le district de la tshangu,dans l’Est de la capitale,la conduite de motocar est devenue l’activité la plus préférée de jeunes diplômés et anciens bandits urbains, communément appelés kuluna.
» J’ai fini mes études humanitaires depuis 2017. Depuis,je ne savais quoi faire puisque mes parents n’avaient pas les moyens de me faire étudier à l’Université. Deux ans plus tard,j’ai décidé de devenir conducteur de moto,ce travail me permet de m’organiser et de satisfaire mes petits besoins » a déclaré un conducteur de moto interrogé par la rédaction.
Sur les routes secondaires du district précité,l’on sait retrouver même des mineurs qui font métier de conducteur de moto dans le but de subvenir à leurs besoins.
» J’ai 15 ans, j’exerce ce petit boulot qui me permet de payer mes études et d’acheter mes habits. Le matin,je vais à l’école,puis le soir je viens solliciter une aide auprès de conducteurs de motocar pour être leur convoyeur. » A fait savoir un jeune élève,faisant métier de convoyeur .
Selon plusieurs conducteurs contactés par la rédaction, l’activité qu’ils exercent leur permet de payer le loyer et les études de leurs enfants.
» Il n’y a pas de sot métier, dit-on.je suis détenteur d’un diplôme d’État.faute de travail,je me suis lancé dans le secteur de transport où je gagne ma vie.j’ai débuté comme étant chauffeur d’un homme d’affaires depuis 2017. Actuellement,je suis propriétaire d’une moto. Je paie le loyer et prends en charge ma famille grâce à ce travail » , a expliqué un taxi-man.
Ils déplorent les tracasseries policières
» Nous travaillons dur pour totaliser 30.000 FC, comme frais de versement quotidien,mais les policiers nous dérangent pas mal. Ils inventent des infractions dans le but de nous voler de l’argent.aujourd’hui,j’ai été arrêté à trois reprises pour une infraction fabriquée. J’ai du payer 10.000 francs d’amende » s’est plaint un autre.
Avant d’ajouter : » ce travail nous permet de prendre en charge nos familles. Il permet aussi de lutter contre le chômage . Le Gouvernement Provincial doit nous épargner de tracasseries policières dont nous sommes victimes tous les jours. Je suis en ordre avec tous les documents de transport, malgré ça les policiers me font arrêter quand ils veulent « .
Le transport de personnes à bord de moto est pratiqué dans plusieurs communes de Kinshasa,une ville de plus de 10 millions d’habitants.
Qualifiée de sot métier par certains,cette activité aide à réduire tant soit peu le taux de chômage dans la capitale de la République démocratique du Congo.
Plotin Yambenga
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