Éducation : La gratuité de l’enseignement de base en RDC,mythe ou réalité ?

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La gratuité de l’enseignement de base en RDC,mythe ou réalité ?

Lancée en 2019 par le président Félix TSHISEKEDI,la gratuité de l’enseignement de base en RDC continue de faire l’objet de débats dans tous les salons Politiques mais aussi dans les milieux scolaires.

Si le pouvoir en place la considère comme une réussite, par contre plusieurs acteurs de la société civile estiment que le gouvernement congolais est allé trop vite en besogne en lançant ce programme sans mener une étude de faisabilité.

Dans des écoles publiques,les conséquences de la gratuité sont énormes: manque de salles de classe pouvant contenir l’afflux d’élèves venus des écoles privées,des enseignants « Nouvelles unités » toujours impayés, manque de frais de fonctionnement.

Ayant constaté que les enseignants ne parviennent plus à leur transmettre les matières comme il se doit, puis ce mouvement de grève observé depuis plusieurs jours, plusieurs élèves ont manifesté dans les villes du pays pour exiger la bonne prise en charge de leurs formateurs par l’État et la reprise vite des cours.

À Kinshasa,certains enseignants du réseau catholique ont du décréter un mouvement de grève pour réclamer l’amélioration de leurs conditions salariales.

Suite à cet acte,le Ministre de l’Enseignement Primaire et Secondaire,Tony Mwaba KAZADI avait Instruit le secrétaire Général de son ministère à désactiver de la liste de paye ces Enseignants,qui ne faisaient que réclamer leurs droits.
( Une décision qui risque de le faire perdre son poste, suite à une pétition qui aurait déjà récolté plus de 70 000 signature).

 » *Des élèves prennent d’assaut le palais du peuple »

Ce jeudi 21 octobre est marquée par la prise d’assaut du palais du peuple, siège de l’Assemblée nationale et du sénat ,par des centaines d’élèves qui accusent l’État de mettre en peril leur avenir.

Devant le premier vice président de la chambre basse du parlement,ces écoliers n’ont pas hésité de contraindre le gouvernement à résoudre le plus vite possible les problèmes auxquels font face leurs formateurs.

 » Si vous n’ameliorez pas les conditions de vie de nos enseignants,nous allons devenir des consommateurs de la drogue Bombe » ont-ils clamé devant jean-Marc KABUND.

De son côté,l’ex président ad interim de l’UDPS a rassuré les élèves de la disponibilité du gouvernement à répondre aux préoccupations des enseignants.

 » Vos enseignants sont payés.ils réclament juste l’amélioration de leur salaire.nous ne devons pas sacrifier la gratuité de l’enseignement » a-t-il déclaré.

 » L’aide du FMI toujours invisible »

Le fonds monétaire international soutient également ce programme éducationel,cheval de bataille de Félix TSHISEKEDI.

Malgré le décaissement d’une enveloppe estimée à un milliard USD ,aide du FMI mais aussi la Banque Mondiale pour soutenir ce programme,aucune école n’a été construite dans le but de le concrétiser.

Certains enseignants toujours impayés,d’autres insatisfaits de leur rémunération.

En mars dernier,le ministre de l’enseignement primaire et secondaire,Willy BAKONGA, l’inspecteur général à l’EPST et le président national du service de contrôle et de la paie des enseignants, ont été condamnés à des peines allant de 5 à 20 ans de prison pour de soupçonne de détournement des fonds alloués à ce programme.

FMI continue à donner le fonds pour les enseignants.

« Quid de la taxe RAM ? »

Lors de son audition relative à la taxe RAM du 28 septembre,le ministre KIBASSA Maliba avait révélé que les fonds générés par cette taxe aident aussi à accompagner la gratuité de l’enseignement,sans citer les actions concrètes réalisées.

La gratuité mal appliquée va certainement causer d’énormes dégâts dans la société congolaise,car Un enseignant mal payé ne sera pas en mesure de bien transmettre la matière aux enfants.

De maisons préfabriquées au projet tshilejelu,l’on assiste toujours à des scénarios de même nature: « détournement des fonds » .

Si jamais ce programme accouche d’une souris,eh bien le président Félix TSHISEKEDI verra ses chances de briguer un deuxième mandat s’envoler .par conséquent,il a tout intérêt à pèser de tout son poids pour répondre aux préoccupations des enseignants.

Pour rappel, la gratuité de l’enseignement de base a commencé en 2012 sous Joseph Kabila.
Ce dernier avait lancé dans quelques provinces pauvres , avec l’intention de progresser par la stategie d’étage. Cette décision serait motivée par les difficultés économiques et d’infrastructures. l’État à l’époque ne fonctionnait qu’avec les fonds propres, et ne pouvait pas prendre en charge tous les enseignants et construire un nombre important des infrastructures scolaires. L’intention était d’avancer progressivement , province par province, étape par étape. Une stratégie qui semble être réfléchie au regard de la réalité actuelle.

quotinfo.net.

Plotin Yambenga