JavaScript must be enabled in order for you to see "WP Copy Data Protect" effect. However, it seems JavaScript is either disabled or not supported by your browser. To see full result of "WP Copy Data Protector", enable JavaScript by changing your browser options, then try again.
12 décembre 2023

Quotinfo.net

Fait du jour

Éducation : la gratuité entre la vie et la mort

IMG-20211105-WA0047
BACHE3CNTDNZUPETITFORMAT
broo
BROCHURE CNTD VERSION 2
previous arrowprevious arrow
next arrownext arrow

 La gratuité de l’Enseignement de base , le bâtaillon de premier rang de Fatshi risque de céder et les conséquences seraient néfastes.


Dans un arrêté publié le 09 novembre dernier,le gouvernement provincial de Kinshasa, à travers le ministère de l’éducation,avait fixé les frais de soutien au fonctionnement des établissements maternels et primaires à 150 USD soit 300.000 FC.

Cette décision a été qualifiée de salvatrice par certains enseignants qui estiment que l’éducation de toute une génération était en train de mourir à petit feu suite à la gratuité instaurée par le chef de l’État,Félix TSHISEKEDI, sans pourtant évaluer les tenants et aboutissants.

Par contre,d’autres s’y opposent sous prétexte qu’elle vient plonger davantage les parents dans la misère.

Ladite décision est d’application dans plusieurs écoles conventionnées catholiques de Kinshasa comme l’on peut le lire dans le document ci-dessous.

Io

D’après un instituteur contacté par la rédaction,le gouvernement est allé trop vite en besogne en lançant la gratuité de l’enseignement de base en RDC. Il aurait dû suivre la ligne tracée par le prédécesseur.

 » La gratuité de l’enseignement de base ne pouvait pas marcher,puisque le gouvernement n’avait pas pris en compte plusieurs paramètres. Il fallait construire des écoles,mettre les enseignants dans de bonnes conditions,payer les nouvelles unités avant de prendre une telle mesure », a-t-il expliqué.

Avant d’ajouter :  » à l’école primaire,les enseignements doivent se donner de la manière la plus rigoureuse. Les enseignants ont l’obligation de s’assurer que tous les élèves savent écrire correctement les lettres de l’alphabet, une classe qui avait 40 élèves avant la gratuité,en reçoit actuellement 100 ou plus. Par conséquent,il est difficile pour un enseignant de donner une bonne formation à ces 100 élèves ».

La plus grande difficulté à laquelle la gratuité fait face est le fait que les enseignants Nouvelles unités sont impayés depuis 2 ans.

 » La gratuité doit être levée pour sauver le secteur éducatif, ça fait 2 mois que les écoles publiques sont en grève,puisque le gouvernement ne veut pas payer les enseignants », a recheri l’instituteur.

« La décision du ministère n’est pas la bienvenue »

Contactée par la rédaction,un parent qualifie l’arrêté pris par le ministère de l’éducation de « goutte d’eau dans l’océan ».

« Exiger que les parents puissent verser 150 USD pour sauver l’éducation des enfants n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan », a-t-il précisé.

Selon la même source,la réussite de la gratuité passe principalement par la construction des infrastructures scolaires et l’amélioration des conditions de vie des enseignants. Reprendre la charge de nos enfants, veut dire que le Président a lamentablement échoué, son seul chantier et je le conseille de ne plus postuler.

 » Lorsque les enseignants ne sont pas bien payés,les enfants ne recevront pas ,non plus une bonne formation,surtout lorsqu’ils évoluent déjà dans des salles de classe de plus de 60 élèves. Le mieux serait de suspendre cette mesure;construire les écoles et mettre les enseignants dans de bonnes conditions de vie…par la suite,on pourra l’appliquer », a-t-il conclu.

Il convient de rappeler que le mouvement de grève persiste dans des écoles publiques malgré le consensus trouvé ,il y a deux semaines ,entre le gouvernement et le banc syndical à Mbuela lodge,dans le kongo-central.

 

Par Plotin YAMBENGA

Quotinfo.net
error: Content is protected !!