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29 novembre 2023

Quotinfo.net

Fait du jour

RDC : Que peut-on attendre de l’Entrée de l’armée ougandaise en RDC?

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Par Plotin Yambenga


L’Entrée de l’armée ougandaise dans le Territoire  congolais , ne produira t-elle pas le même scénario que l’armée Kényane?

En RDC, l’actualité du 28 novembre est dominée par le feu vert du président Félix TSHISEKEDI pour l’arrivée au Nord-Kivu et en ituri des troupes ougandaises en vue de traquer les rebelles ADF.


D’après la presse ougandaise,outre la traque des rebelles,les militaires de force de défense du peuple ougandais(UPDF) vont également faciliter la construction des routes,soutenir le commerce régional,la sécurité stratégique et l’industrialisation de la partie EST de la RDC.

Cette annonce n’est pas la bienvenue chez plusieurs congolais,qui n’ont pas hésité d’exprimer leur indignation.

« Après 25 ans de crimes de masse et pillage de nos ressources par nos voisins, l’autorisation du président à l’UPDF et les accords de coopération militaire avec l’armée rwandaise sont inacceptables »,a déclaré le docteur Denis MUKWEGE,prix Nobel de la paix 2018.

« La cour internationale de justice a condamné en 2005 l’Ouganda à indemniser RDC 10 milliards de dollars américains pour pertes subies durant l’occupation de son territoire entre 1997 et 2003.au lieu de réclamer ce paiement,la RDC,la RDC autorise l’armée ougandaise à entrer sur son territoire.quelle naïveté ? », S’intérroge Noël TSHIANI, candidat malheureux à la présidentielle de 2018.

« Quel était l’apport des troupes kényanes dans la lutte contre les ADF en RDC ? »

En avril dernier,le chef de l’État avait autorisé les troupes du Kenya à entrer en RDC ,très précisément dans les provinces du Nord-Kivu et de l’ituri pour mener des opérations conjointes avec les FARDC contre les rebelles actifs dans cette partie du pays.

Sept mois après l’arrivée de ces troupes,la situation ne change pas.l’on assiste à des carnages de jour en jour,le dernier en date est celui du 21 novembre ayant fait plus de vingt morts en ituri.

À vrai dire,inviter les troupes étrangères pour lutter contre les ADF n’est pas bénéfique pour le pays et est un aveu d’échec de l’état de siège.

Les fonds que l’Etat gaspille pour la ration et autres besoins de ces troupes pourrait servir à la construction des routes à travers le pays,voire même à soutenir efficacement les FARDC en les dotants de munitions.

Aussi, convient-il de souligner les troupes ougandaises invitées à combattre les rebelles sur le territoire national ont envahi le Congo sous Laurent _Desiré KABILA pour des raisons qui restent obscures jusqu’ici.

Cependant, plusieurs questions méritent d’être posées sur l’autorisation donnée à l’armée ougandaise.

En quoi les troupes ougandaises sont-elles différentes de celles du kenya qui n’ont pas réussi la mission ?

Les FARDC sont-elles moins puissantes face aux rebelles?

En cas d’échec,ces troupes ne causeraient -elles pas de dégâts sur le territoire congolais?

Telles sont les questions auxquelles l’on tentera de répondre dans les lignes suivantes.

Non,les troupes ougandaises ne sont pas différents de celles du kenya pour la simple raison qu’elles n’ont pas réussi à saisir les rebelles auteurs du double attentat à Kampala,la semaine dernière.

Les FARDC ne sont pas non plus moins braves que les militaires ougandais,car classées la dixième armée en Afrique française en terme du nombre d’hommes et de patrimoine militaire.

Le fait de recourir à des troupes étrangères prouve à suffisance que le gouvernement n’a plus confiance en l’armée loyaliste,ce qui est une erreur grave.

Puisque la guerre est asymétrique,la présence des armées étrangères n’apportera aucune solution. la preuve en est que les troupes du Kenya déployées depuis août,n’ont pas réussi à capturer un seul rebelle malgré les armes de dernière génération qu’elles détiennent.

Une dernière question qui reste sans réponse est celle de savoir si cela était la stratégie laissée par les forces spéciales américaines qui ont passées beaucoup de jours dans cette partie du pays ?

Bref,la présence des groupes étrangères dans l’Est risque de coûter cher à la République,si pas aujourd’hui , ni demain, ça sera plus tard.

 

 

 

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