Par Plotin Yambenga
Le risque d’avoir une année blanche dans certains établissements publics persiste encore.
Les activités académiques sont suspendues depuis un mois et 3 semaines dans plusieurs universités et instituts supérieurs du pays. La grève décrétée par les professeurs d’université en est la principale cause.
Après avoir annoncé la suspension de ladite grève à deux reprises durant le mois de février, la situation demeure la même.
Il y a deux semaines, le ministère de l’Esu a annoncé , via un tweet, que les activités académiques devraient reprendre sous peu après que le gouvernement et le réseau des associations des professeurs d’université (RAPUCO) ont trouvé un accord.
D’après, le ministère, la date de la reprise des cours devrait être annoncée à la fin des travaux d’harmonisation de vues entre les deux parties. Chose qui n’est pas faite jusque-là.
Que réclament réellement les professeurs ?
Dans le communiqué de presse ayant annoncé la grève depuis le 05 janvier, date du lancement de l’année académique 2021-2022, le RAPUCO avait cité l’amélioration des conditions de vie et de travail comme étant la principale revendication.
Par amélioration des conditions de vie et de travail des professeurs, l’on comprend l’augmentation de l’enveloppe salariale et la dotation de moyen de déplacement.
« Rien de tel n’est prévu dans le budget 2022 », a révélé une source au sein du ministère de l’Esu, précisant que l’une des solutions pour sauver l’année académique serait de doubler le montant de frais académiques fixé par le ministre MUHINDO Nzangi.
En novembre 2021, le ministre de l’Esu avait annoncé, dans un communiqué, le montant de frais académiques qui devrait être fixé dans tous les établissements publics.
200 000 FC pour les classes de recrutement et 160.000 FC pour les promotions montantes.
D’après certains analystes, ce montant fixé par le ministre est, en réalité, l’élément déclencheur de la situation dans laquelle se trouve le secteur de l’enseignement supérieur et universitaire.
Doit-on doubler le montant de frais académiques pour sauver l’année académique 2021-222?
Cette stratégie a moins de chances d’aboutir, car elle va certainement impacter sur la réélection du président Félix TSHISEKEDI en 2023.
En fait, une telle décision ne sera pas saluée par la majorité de la population pour la simple raison que l’Etat n’a pas haussé l’enveloppe salariale des fonctionnaires.
En plus, cette décision va rendre davantage mitigieux le bilan du chef de l’État à la fin de son premier mandat.
Si la situation reste la même d’ici au 05 avril , eh bien l’année sera automatiquement déclarée blanche.
Cependant, il faut souligner que les activités académiques ont repris dans certains établissements dont l’Université pédagogique nationale (UPN) à Kinshasa après que les professeurs ont trouvé un consensus avec le gouvernement notamment sur la réduction de l’IPR.
Rédaction :+243851211389
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