Par Léon Idole HOPAY
*acquittement de Vital KAMERHE et les tergiversations autour du procès 100 jours,tels sont les sujets qui ont fait l’objet de l’interview que Maître Hugues EKA PULUSI a accordée au consortium de journalistes d’idiofa œuvrant à Kinshasa dont quotinfo.net fait partie. Le digne fils du territoire d’Idiofa,dans la province du Kwilu, s’est réjoui d’avoir arraché l’acquittement de l’ex dircab de Félix TSHISEKEDI avant d’evoquer les causes des tergiversations ayant caractérisé ce procès historique dit de 100 jours*
Quotinfo.net : Bonjour Maître Hugues EKA PULUSI et bienvenue à ce numéro spécial de quotinfo.net! Vous avez en face le consortium des journalistes d’idiofa qui sont venus vous féliciter pour les prouesses techniques et intellectuelles démontrées lors du procès de votre client,le célèbre politicien Vital Kamerhé.
Me Hugues EKA P. : « Bonjour Monsieur le journaliste »je commence par vous remercier pour les messages de félicitations et d’encouragement adressés à mon égard. Cela me va droit au cœur.
Quotinfo.net : vous êtes avocat au barreau de Matete, puis président du collectif des avocats de Vital Kamerhe. En tant que Président du collectif de défenseurs de Vital Kamerhe, quelles sont vos impressions après l’acquittement de votre client par la cour dappel de Kinshasa-Gombe ?
Maître H.E.P : « merci Monsieur le journaliste pour votre question. Nous ne pouvons qu’exprimer notre joie, notre satisfaction et notre plaisir. C’est une grande gaieté pour moi mais aussi pour mes collaborateurs, mon cabinet en l’occurrence. Car comme Vous le savez, le procès de mon client n’a pas été facile »
Quotinfo.net : Comme vous venez de le dire Maître, les charges qui pesaient sur votre client étaient sensibles et c’est toute la nation qui suivait ce procès. Cependant, au premier degré, il y a eu beaucoup des tergiversations. D’un côté, on évoquait un procès politique, de l’autre côté on alléguait le vol et détournement intellectuels, bien plus l’application de l’Etat de droit. Maintenant que votre client et vous en êtes sortis victorieux, que peut comprendre la population par rapport aux tergiversations et procrastinations qui ont emmaillé ce procès ?
Maître H.E.P : « Monsieur le journaliste Léon Idole HOPAY, je ne suis pas un politicien, je ne fais que le Droit, depuis que j’avais fini mes études en droit, Je n’ai jamais été ne fût-ce qu’un conseillé d’un quelconque politicien. D’après moi, c’était donc un dossier judiciaire, mon client était reproché des infractions de corruption et détournement des deniers publics.
Les tergiversations qui ont emmaillé ce procès au premier degré, sont issues peut-être de la mauvaise explication qui a eu lieu au départ. L’infraction de détournement requièrt obligatoirement cinq éléments, notamment : la qualité de l’agent, l’objet de l’infraction, la victime, l’acte incriminé et l’intention criminelle, et tous ces cinq éléments sont cumulatifs, quand l’un manque, l’établissement de l’infraction de détournement devient impossible.
Subséquemment, Il fallait d’abord exploiter cette approche légale, alors, Ces gens, même le ministère public, étaient incapables de pouvoir demontrer que Vital Kamerhé avait perçu par exemple 100$ par tel mécanisme.
Par ailleurs, il y avait aussi la notion d’une personne chargée d’un service public qui était méconnue, et mal expliquée. Ben, un agent de service public, peut l’être directement partant de sa qualité de fonctionnaire, mais il peut l’être aussi de manière assimilée, cest-à-dire, quelqu’un qui n’est pas agent public mais qu’on traite comme ou on l’assimile comme un agent public.
Prenons le cas de la société SAMIBO, représentée par son gérant était considérée à tort comme une personne chargée d’un service public. Donc lorsque vous lisez le premier jugement, vous constaterez que Monsieur JAMMAL, le gérant de la société SAMIBO a été qualifié d’une personne chargée d’un service public, or c’est une aberration. L’erreur est partie de là, il fallait d’abord détruire cette notion là puisque l’agent appartenait à la société SAMIBO qui est une personne morale, son gérant, n’est pas sous le contrôle de l’État congolais, il est plutôt sous le contrôle de l’Assemblée Générale de SAMIBO, ce qui fait que, le qualifier ou le considérer comme une personne chargée d’un service public est une absurdité.
Et lorsque cette approche tombe, l’infraction de détournement devient impossible. C’est ce que nous avons exploité comme approche.
Nous avons détruit cette infraction qui ne pouvait exister et la conséquence est que la corruption ne pouvait exister puisque ce contrat-là, avait été gagné par SAMIBO en 2018, sous l’ancien régime. Donc, si on devrait corrompre quelqu’un, ça serait des personnes sous l’ancien régime. »
Quotinfo.net : après observations minutieuses de votre parcours d’avocat, le constat est que vous perdez difficilement des procès, c’est quoi votre secret?
Maître H.E.P : « d’abord, je n’ai que ça comme travail, je suis dorénavant Censé le faire avec le dévouement le plus total. Parallèlement, mon furtif, cest le travail, la rigueur et la discipline. »
*Je ne suis pas politicien et je ne l’ai jamais été une fois*
Quotinfo.net : parlons de votre cabinet. Après la visite guidée par Maître Dodo Théophile NDONDO, avocat de carrière, chargé des affaires judiciaires et relations publiques, nous avons découvert un colossal cabinet composé de 25 avocats et 6 administratifs, avec un confort au standard international. Des conditions très rares au Congo. Quelles sont vos sources de revenus ? Avez-vous un pas dans la politique ?
Maître H.E.P : « merci pour les compliments. Nonobstant, je ne suis pas politicien et je ne l’ai jamais été une fois, même pas un simple conseillé d’un politicien. Tous ce que vous avez vu, c’est le fruit de travail. Pour votre information, nous sommes propriétaires ici à la galerie présidentielle avant même le fameux procès de mon Client Vital KAMERHE ».
quotinfo.net : Hormis l’effectif important et le confort dans votre cabinet, nous avons découvert aussi un restaurant très bien équipé. il sert à quoi ce restaurant dans votre le cabinet ?
Maître H.E.P : « ah! en tout cas! oui, vous êtes intéressants, Monsieur le journaliste. Vous me parlez d’un restaurant, je ne sais pas, néanmoins, nous disposons d’une cuisine équipée et d’une salle à manger, un réfectoire. Ce dispositif, (la cuisine) est là pour nous fournir deux repas par jour, et cela se fait tous les jours ouvrables, question de mettre le collectif dans les bonnes conditions de travail, et surtout que des fois nous quittons le bureau tardivement, nous devrions assurer nos énergies. »
Quotinfo.net : en bon, c’est donc une cuisine qui offre gratuitement deux repas par jour à vos collaborateurs et vous-même. N’avez-vous pas peur donc de vous faire empoisonner par un de vos collaborateurs, et pourtant, d’après plusieurs sources, les bureaux sont des lieux où il y a trop de conflits ? Vous n’avez pas donc peur de la mort ?
Maître H.E.P : » peur de la mort ; qui ne va pas mourir ? Nous finirons tous par mourir. Nous sommes tous persuadés que personne entre nous ne va atteindre l’an 2100. Cest d’ailleurs la philosophie que j’ai inculquée à mes assesseurs. En effet, je leur ai toujours dit, si vous décidez sur ma mort, ne vous en faites pas, quelques années plus tard, vous viendrez me rejoindre, quand bien même que, jaurais la préséance. Bien plus, après la mort tout est éternel ; soit vous avez la joie éternelle, soit vous avez la souffrance éternelle. En me tuant, vous choisissez déjà votre position. Concurremment, tout le monde ici dans mon bureau, un lien particulier avec lui. Je ne parle pas de lien de filiation, plutôt, je connais chacun singulièrement »
Quotinfo.net : votre cabinet est hors du commun, très confortable puis dans un immeuble célèbre, Galerie présidentielle. Est —il un des fruit ou effet de victoire de votre recent client Vital Kamerhe ?
Maître H.E.P : « même pas Monsieur, je crois l’avoir dit au début que nous avons acquis et nous somme propriétaire ici avant même le célèbre procès de mon Client Vital KAMERHE. »
Quotinfo.net : Maître Hugues, comptez-vous déguster la politique un jour ?
Maître H.E.P : « déguster la politique ? Peut-être, je suis resté longtemps dans mon travail d’avocat, je peux également gouter la politique sans abandonner le Cabinet, ce n’est pas aussi mauvais. »
*Je suis en mesure de faire quelques choses et les finir sans pour autant laisser des œuvres inachevées*
Quotinfo.net : Vous êtes originaire d’Idiofa dans le Kwilu, venu à Kinshasa pour raison d’études avec froid naturel de chercher à développer votre coin, comme toute personne dégourdie. Qu’avez-vous déjà fait pour vos genèses ?
Maître H.E.P : « Je suis né au village Banga-Banga, je connais la souffrance, je connais la galère quand bien même que mes parents faisaient l’essentiel pour me mettre à l’aise. D’ailleurs, un moment ma mère était célèbre au village.
S’il faut répondre à votre question, jusqu’ici, je ne pouvais réaliser quelques choses, aussi longtemps que je n’avais pas encore réuni les moyens suffisants pouvant m’agréer à réaliser mes projets pour mon village. Aujourdhui, je suis en mesure d’aller faire quelques choses et le finir, sans pour autant laisser des œuvres inachevées.
Je profite de l’occasion pour vous annoncer la sortie prochaine de la fondation qui porte mon nom. Je vais me rendre sur place au village afin de réaliser des projets répondant à quelques besoins essentiels de la population, tels que : l’eau et soins de santé. »
Quotinfo.net : Maître, vous êtes né au village, vous connaissez la vie du village, ses difficultés et la galère, mais vous êtes développés ici à Kinshasa. Vous êtes aujourdhui cité parmi les grands de votre coin, quels conseils prodiguez-vous aux jeunes qui veulent faire comme vous ?
Maître H.E.P : » Premièrement, ce que je peux conseiller à notre jeunesse, c’est de très bien étudier, cest-à-dire, il faut tout faire pour bien maîtriser ce que tu as appris selon ta filière. Si tu as choisi la faculté de Médecine, fournis alors des efforts pour bien connaître les méandres de la médecine, ainsi pour tous les autres domaines. Cest ça la base. Deuxièmement, le sérieux, la rigueur, la confiance de soi, la persévérance, cest juste ce que je peux prodiguer comme conseil, quand bien même qu’il y a un aspect « chance » qui peut accompagner nos substances. »
Quotinfo.net : merci Maître Hugues EKA PULUSI pour avoir répondu à nos interrogations. Pour rappel, vous êtes avocat au barreau de Matete, patron du cabinet PULUSI, puis Président du collectif des avocats qui ont arraché l’acquittement de l’honorable Vital Kamerhe, une victoire obtenue sous un assaut obstiné.
Il sied de signaler que cette interview a été réalisée à l’occasion de la réception d consortium des journalistes originaires d’idiofa. Le but de la rencontre était de féliciter le Maître Hugues EKA PULUSI, président de collectif des avocats de Vital KAMERHE pour ses prouesses étalées lors de procès dit de 100 jours. Malgré les tergiversations judiciaire, il a reçu par obtenir l’acquittement de son client, l’honorable vital KAMERHE ..
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