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10 décembre 2023

Quotinfo.net

Fait du jour

Sciences :Le Mot du Weekend (Le 9 Juillet 2022),Le Congo est Potentiellement Riche. La Population Congolaise et les universitaires congolais croupissent dans la misère. Qui tire profit du mal-être de la population congolaise ? ( Tribune du professeur Patience Kabamba)

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Par Léon Idole HOPAY


Le Mot du Weekend du 9 Juillet 20:
Le Congo est Potentiellement Riche.
La Population Congolaise et les universitaires congolais croupissent dans la misère.
Qui tire profit du mal-être de la population congolaise ?
( Tribune du professeur Patience Kabamba)

Les richesses potentielles de la République Démocratique du Congo ne font plus l’ombre d’un doute. La forêt du bassin du Congo dont nous retenons 65 % est responsable de 8% du carbone forestier mondial. Notre forêt absorbe plus ou moins 30 milliards de tonnes de carbones, ce qui permet à la Terre (au monde entier) d’atténuer, tant peu soit-il, le réchauffement climatique. Le Congo est connu pour posséder dans son sous-sol des minerais qui font rêver d’autres pays, comme le disait si ben Michael Wong. Nous possédons aussi les 50% d’eau de toute l’Afrique.

Le Congo a toujours été présent dans toutes les étapes de l’évolution technologique moderne. En 1886-1889 lorsque Karl Benz inventa le premier véhicule à trois rues et avec un moteur à combustion ou Gottlieb Daimler et Wilhelm Maybach présentèrent leur véhicule à quatre roues avec un moteur à essence à quatre temps à l’exposition de Paris, ils étaient loin de penser que leurs inventions ne pouvaient pas prendre de l’essor sans la contribution du Congo, alors appelé, État Independent du Congo [EIC (Independent parce que tout le monde pouvait y commercer)].

Avant l’invention de la roue provenant du caoutchouc synthétique par Goodyear, les premières roues de véhicule était en caoutchouc de l’hévéa. Le Congo était un des grands fournisseurs de caoutchouc, obtenu au prix du sang des Congolais (caoutchouc rouge). L’EIC du Roi de Belge était une plutôt une entreprise fournissant de la matière première qu’un espace politique soucieux du développement humain de son peuple. Des mains étaient coupées si on n’avait pas ramassé la quantité d’hévéa exigée par le pouvoir Léopoldien.

Dès le début de l’automobile, le Congo avant répondu présent, même si les promoteurs de ce bidule de jouissance avaient occulté les massacres des Congolais qui produisaient sa pièce maîtresse (le pneu, sans quoi le bidule ne valait pas plus qu’un jouet). C’est le génocide léopoldien, savamment dissimulé par les administrateurs de l’ÉIC et les colonisateurs belges les succédant.

Lorsque Thomas Edison inventa en 1879 la lampe électrique avec un filament en coton carbonisé, il ne se doutait pas que le transfert de la production de l’électricité a l’ampoule serait accompli avec des fils électriques fabriqués sur base du cuivre. La grande partie du cuivre du monde était produit par le Congo.

Le Congo-Belge n’avait pas que du cuivre à faire valoir, il avait tous les minerais dont la technologie moderne avait besoin. Un de ces minerais a permis de mettre un terme à la guerre de 1940-1945. Le _bombardement des villes japonaises d’Hiroshima et de Nagasaki_ s’était fait par le moyen de la bombe atomique. Un des éléments le plus important dans la composition de la bombe atomique est l’uranium. *Pour le cas de la bombe qui a décimé Hiroshima. L’uranium provenait de Shinkolobwe dans la Katanga, au Congo-Belge.*

A la fin du XXème siècle, la communication mobile a fait un bond incroyable avec la découverte du colombite-tantalite, couramment appelé le COLTAN, un alliage utile pour la fabrication des téléphones cellulaires et les ordinateurs laptop. Soixante pourcent de coltan utilise dans les téléphones mobiles proviennent donc de la RDC, mais cette extraction vient avec son lot de misère dans la partie orientale du Congo ; des viols des femmes accompagnes de la destruction de leurs appareils de reproduction. Le Dr Denis Mukwege a été mondialement reconnu à travers son Prix Nobel de la Paix, parce qu’il a passé, dès lors, une bonne partie de sa carrière de médecin à opérer les fistules des femmes, victimes de ces actes abjects.

Aujourd’hui le monde moderne se débarrasse des énergies fossiles. Il lui préfère de l’énergie électriques qui pollue moins la planète. Et pour ce faire, la technologie moderne se focalise sur les batteries électriques à base de lithium et du cobalt. Devinez qui est un des grands producteurs du cobalt ? Le Congo.

La compagnie Suisse Glencor a signé des contrats sur plusieurs années pour le contrôle du cobalt congolais. Plusieurs millions des dollars américains ont été versés au gouvernement sortant en 2018 et au gouvernement entrant, selon les enquêtes des organisations qui se penchent sur la question. Monsieur Dan Gertler, un natif Israélien qui a souvent fait main basse sur les minerais congolais, est souvent sur la plume de ses ONG, le vilipendant et parfois l’applaudissant (Centre de Ressource sur les Entreprise et les droits de l’homme, 27 Février 2022) .

À travers diverses époques, le Congo a donc toujours répondu, malgré lui, présent au développement industriel et aux besoins technologiques modernes. Mais, paradoxalement, il n’y a jamais eu de retour d’investissement pour les congolais dans leur ensemble, même après son indépendance, le peuple congolais reste un des plus mal pris de la terre.

L’économie congolaise est dans une dichotomie schizophrénique. Toute la population congolaise vit à 90% de l’économie informelle. Il y a, à côté de l’économie informelle qui nourrit difficilement la population congolaise, il existe une économie intensive et industrielle de plusieurs dizaines des milliards des dollars américains qui ne retombent jamais sur les assiettes des congolais.

Les parents nous ont envoyé à l’école pour améliorer leurs conditions de vie et pour laisser à nos enfants un monde où il fait beau vivre. Aujourd’hui, le pays fonctionne de telle sorte que le seul rêve qui reste aux jeunes congolais, c’est de s’exiler. Ceux qui ne peuvent pas s’exiler, sont sans espoir et ont du mal à s’impliquer à leur épanouissement personnel et encore moins, au développement socio-économique de leurs communautés respectives.

Par ailleurs, qu’en est-il des universitaires congolais ? Pourquoi ne sont–ils pas audibles pour penser un autre Congo doté d’une économie rationnelle. Jusqu’à quel point peut-il être soutenable qu’ils (universitaires) deviennent des épaves circulatoires à la merci d’un leadership souvent incompétent et corrompu et qui à sa guise, les envoie promener, comme des « moins que rien » ?
Pourtant, l’élite intellectuelle devrait être consciente qu’elle n’a qu’une seule arme : « l’intelligence ». C’est grâce à celle-ci qu’on se reconnaîtrait impérativement toutes les prérogatives de négation radicale de toutes les aberrations incohérentes qui obscurcissent notre vie et le devenir notre société.
La peur nous qui renferme sur notre moi subjectif, est la fumier qui fertilise notre état d’aliénation.

On ne peut être grand (Professeur, CT, Assistant, etc…) que quand on sort de soi.

Les rapports sociaux de production dans notre pays bénéficient à un petit groupe, qui seul, tire son épingle du jeu. Les membres de ce clic ont des salaires colossaux, qui de façon inimaginable, contrastent de manière éhontée avec la misère généralisée du reste de la population. Cette contradiction est humainement insupportable. Nous ne pouvons nous en sortir que lorsque nous déguerpissons de nos subjectivités tribales, aliénataires et narcissiques. La vie d’un intellectuel n’est pas un cabotage tranquille dans son moi cogito et tribal, mais c’est une navigation au large et surtout au large de soi.
Pendant que « les dits instinctuels » s’arrogent le droit de rêver le mieux-être de notre société, l’impossible devrait être laissé aux pessimistes, dans ce cas. De ce fait, ce qui paraît aujourd’hui impossible, devrait essayer de se « possibiliser ». Ainsi, le prolétariat s’invalidera indubitablement de soi-même, de manière inversement proportionnelle à l’implication des universitaires congolais de penser et de mettre en place une société harmonieuse, plus humaine et de plus d’espoir pour l’avenir du peuple.

Rédaction :+243851211389, +243816440669

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