Par Léon Idole HOPAY
*Ces revendications insensées du M23* (Tribune d’Alexis Bemba Bondo Mukele)
Les revendications du M23, ces rebelles qui font la guerre à leur « pays » d’origine tournent autour de deux motifs essentiellement : accéder aux institutions politiques et au sein des Fardc, d’une part, et protéger une soi-disante tribu minoritaire qui risque de disparaître, d’autre part. Pour ces deux motifs, aucun citoyen d’un pays donné ne peut prendre des armes depuis plus d’une décennie pour prévaloir deux motivations pour lesquelles la solution existe.
*Que faire pour accéder aux fonctions politiques en RDC ?*
En fait, l’accession aux fonctions politiques et au sein des Fardc et des services s’assujettit à une procédure globale qui n’exclut aucun citoyen. Tout citoyen peut dès lors exercer ces fonctions en présentant son dossier aux instances compétentes. Comme on peut le constater, cette revendication semble ainsi farfelue et incongrue. Quant aux menaces d’une tribu minoritaire, il semble aussi être un motif tout stupide dans un pays multiethnique où la majorité provient des tribus minoritaires. Il est dès lors stupide de mettre en exergue une seule tribu minoritaire quand on en compte plusieurs. Ce qui signifie que le fond du problème se trouve ailleurs. Cet ailleurs se trouve précisément chez les Anglo-saxons. Car, ce sont eux qui sont au coeur de la déstabilisation de la RDCongo, comme le disaient déjà à l’époque, en 1992, Melissa Wells, ambassadeur des Etats-unis à kinshasa et Madeleine Allbgrith, secrétaire d’état de Clinton (Honoré Ngbanda, 2000, Crimes organisés en Afrique Centrale. Révélations sur les réseaux rwandais et occidentaux).
Il faut négocier avec les principaux responsables Anglo-saxons
Connaissant la véritable source du drame congolais, il faut dès lors négocier avec les principaux responsables Anglo-saxons qui connaissent les raisons profondes de leur rapprochement (les minerais stratégiques) avec le Rwanda et l’Ouganda, et mettre à nu leur implication manifeste dans la tragédie congolaise qui remonte à 1992, après l’accession au pouvoir de Bill Clinton. C’est lui le cerveau moteur de l’instabilité dans l’Est de la RDCongo qui a été rejoint par les Britanniques, avec Tony Blair en tête. Voilà les commanditaires des exactions que subissent les Congolais, exécutés par leurs « guys » Rwandais et Ougandais. Par rapport aux revendications du M23, la solution, si elle doit être sincère, est unique : la RDCongo devrait exiger que le Rwanda et l’Ouganda acceptent ce que la fameuse « comédie » internationale exige à la RDCongo, à savoir leur réconciliation avec leurs rébellions et leur intégration au sein de leurs institutions, armées et services de sécurité. Ce qui oterait tout prétexte des faux Fdlr ou des Adf Nalu. Si les deux pays refusent de se réconcilier avec leurs rebelles et de les intégrer au sein de leurs institutions, il semble impossible d’imposer à la seule RDCongo une solution qui a démontré ses limites pour l’avoir déjà expérimentée.
Brassage et mixage ont été des moyens dangereux d’infiltrations
On sait que le brassage et le mixage ont été des moyens dangereux d’infiltrations des militaires et officiers étrangers au sein des Fardc, de la police et des services de sécurité. Le cas de Bosco Ntanganda l’illustre à suffisance. On se rappelle qu’à la CPI, pourtant arrêté comme général congolais, il avait décliné son identité en se présentant comme citoyen rwandais. Comment ppeut se demander, un citoyen rwandais s’est retrouvé militaire et officier supérieur des Fardc? C’est à cause du brassage et du mixage imposé aux autorités congolaises. Alors que le général Paul Mukobo a été formel à ce sujet: » Jamais, au grand jamais, on ne fait d’un mutin ou d’un rebelle un nouveau soldat ». Voilà pourquoi il revient à la RDCongo de mettre du sérieux dans sa gouvernance afin de devenir une puissance militaire. A défaut d’importer des armes, la RDCongo devrait créer des usines de fabrication d’armes, tout en mobilisant, comme elle semble le faire déjà, sa jeunesse à devenir plus responsable, loin de la perpétuation de la mentalité prédatrice et jouissive pour laquelle la RDCongo est généralement indexée du doigt par d’autres peuples africains. La mobilisation actuelle, Si elle est suivie d’une orthodoxie dans la gestion étatique, stimulerait davantage le peuple qui commencerait à croire en un avenir différent de la gouvernance étatique congolaise.
Des mesures draconiennes devraient aussi être prises. On peut citer, par exemple, la limitation des heures de jouissance à 22h00, au lieu de l’indifférence constatée à Kinshasa où l’on continue de vivre comme si le pays était en période de paix. Tout le monde devrait s’impliquer dans la résolution de ce conflit, un peu comme le fait le corps humain quand un de ses membres souffre. La réorganisation du secteur religieux devrait aussi obéir aux mêmes injonctions que les lieux de jouissance mondaine. On doit inculquer dans le mental collectif congolais que prier Dieu est une bonne chose, mais il revient aux Congolais seuls de reconstruire leur pays sur des fondations solides, en travaillant dur maintenant qu’il fait face aux appétits voraces de ses voisins et des tireursdes ficelles. Car, Dieu n’est pas injuste mais juste. Ainsi, aucune raison spirituelle ou aucune invocation ne devrait l’inciter à s’occuper exclusivement du cas congolais dans une planète qui en compte plus de 7 milliards d’individus dont une bonne majorité se revendique être ses enfants. L’État devrait aussi fournir un effort, après la réorganisation de tous les secteurs du pays, à instituer une justice distributive, devant permettre à chaque citoyen de gagner correctement sa vie en fonction de son rendement. S’il est vrai qu’il semble difficile de tout résoudre en un temps record d’autant que tout y est urgent, poser les jalons d’un autre Congo paraît possible. Il faut simplement le vouloir et se donner les moyens d’y arriver. C’est dire, pour finir, qu’il est illusoire de croire à des solutions miracles si les Congolais eux-mêmes ne se prennent pas au sérieux et ne s’attaquent frontalement aux maux qui rongent leur espace commun qu’est la RDCongo.
La solution aux problèmes congolais est Congolaise
On ne le dira jamais assez, la solution aux problèmes congolais est et demeure entre les mains des Congolais et des Congolais seuls. La politique de la main tendue n’a jamais permis à un Etat de devenir emergent ou de se développer. Et dans la jungle dite communauté internationale, seule compte la loi du plus fort pour éviter d’être écrasé et humilié en permanence.
Rédaction : +243816440669,+243851211389
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