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11 décembre 2023

Quotinfo.net

Fait du jour

Sciences: Cinq actions urgentes pour sauver la Nation (Tribune du professeur KABISA Baptiste)

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Par Léon Idole HOPAY


L’histoire de la République Démocratique est cycliquement cruelle. Depuis 1885 jusqu’à ce jour (mars 2023), le Congo a toujours été considéré par les industriels, les financiers et les esclavagistes planétaires comme une réserve naturelle dans laquelle circulent des sous-hommes dépourvus de tout droit et ne pouvant jouir d’aucune forme d’attention humaniste.
Ce regard de mépris sur les Congolais ne changera jamais, si ceux-ci ne forcent pas leur destin en ce 21ème siècle, notamment sur la nécessité de transformer radicalement la gouvernance interne sur la base d’un engagement politique fédérateur à construire un État-Nation juste et prospère. En effet, pourquoi ne pourrions-nous pas espérer que la crise politico-sécuritaire que traverse notre pays actuellement devienne une réelle opportunité de décisions politiques courageuses, qui insuffleraient un vent nouveau sur le pays de Lumumba ? Si une telle prise de conscience est aujourd’hui générale au sein de notre population, elle doit, pour être féconde, s’accompagner de cinq actions ci-dessous que nous jugeons urgentes :
Reconnaitre politiquement et publiquement que :

Notre pays est combattu par le monde entier et que nous sommes seuls face aux agressions sauvages, cyniques et violentes de la part des puissances économiques, financières et militaires du monde occidental.
Le président sortant a commis trop d’erreurs de casting extrêmement dangereuses pour le pays et le peuple congolais.
Les Accords (avec le M23, le Rwanda, l’Ouganda, l’EAC) signés par le président de la République, sans l’aval du Parlement, nourrissent davantage les appétits de nos ennemis à nous faire la guerre et non à favoriser la paix demeurée un faux alibi.
Le processus électoral présente de nombreuses faiblesses majeures, largement documentées, qui s’apparentent à une volonté manifeste de favoriser une fraude électorale massive au profit du régime sortant.
Le manque de transparence, d’inclusivité et d’apaisements, d’ores et déjà décrié, comporte des germes de violences qui pourraient imploser notre pays après les élections, quels qu’en seraient les résultats.
Plutôt que de vouloir négocier après des violences éventuelles postélectorales, il serait sage et, surtout, patriote de les éviter anticipativement en réajustant ce qui sème le doute dans la tête de nos concitoyens. Il faut pour cela :

Suspendre l’enrôlement actuel des électeurs et procéder à la recomposition de la CENI, en y incluant les membres de la CENCO et de l’ECC.
Revisiter la loi électorale et la composition de la Cour constitutionnelle.
Dissoudre le Parlement et le remplacer par Le Haut Conseil national (HCN) composé de 260 sages issus de la société civile et dont les membres seraient non-candidats, à quelque niveau que ce soit, aux élections générales après la période transitoire qui ne devrait pas excéder 6 mois. (Étudier les modalités de sélection des membres du HCN). La mission du HCN devra se limiter à la sphère politique :
La formation d’un Gouvernement d’Union nationale de transition géopolitiquement équilibré, pour une durée très limitée de 3 à 6 mois.
Piloter les réformes indispensables à la restauration de la confiance perdue entre les partis politiques et les animateurs des institutions étatiques.
Créer le consensus dans la composition du Bureau de la CENI (en y impliquant la CENCO et l’ECC).
Revoir les nominations unilatérales des membres de la Cour constitutionnelle et rééquilibrer la Loi électorale, etc.
Obtenir du président de la République le désistement à se représenter aux élections à la fin de la période de transition.
Formation d’un Gouvernement de transition, de 25 Ministres et autant de Vice-Ministres technocrates, de préférence, non issus de partis politiques et non-candidats aux élections à venir. Le gouvernement de transition s’occuperait exclusivement de questions sécuritaires, judiciaires et sociales.
a) Sur le plan sécuritaire
Assurer le recensement national et l’identification parcimonieuse de tous les éléments de nos FARDC et de notre PNC (nettoyage radical) ;
Organiser la Formation des unités spéciales pour la défense des frontières poreuses de notre pays ;
Construire des murs tout au long de nos frontières poreuses, notamment, à l’est comme le suggèrent certains hommes politiques de notre pays ;
Solliciter l’aide militaire temporaire des pays amis et de la SADC ;

Bâtir et équiper des bases militaires dissuasives navales, terrestres et aériennes à l’est du pays ;
Encourager nos jeunes (filles et garçons) à s’enrôler dans l’armée pour bénéficier de formations militaires efficaces, indispensables à la défense de la patrie.
Organiser, sur l’ensemble du territoire national, des collectes trimestrielles financières et alimentaires (non périssables) pendant au moins 3 ans, y compris au sein des églises, au profit des FARDC et de la PNC. En effet, les bonnes conditions de vie des hommes et des femmes qui défendent la nation, le peuple et ses biens, doivent-être prises à bras le corps comme l’une des priorités de la République.

Sur le plan judicaire

La Justice élève la Nation, tout le monde le sait, tout le monde le dit, mais très peu d’entre nous comprennent la portée existentielle de cette maxime. En effet,  » il n’y a point de plus cruelle tyrannie que celle que l’on exerce à l’ombre des lois et avec la couleur de la justice.  » (Montesquieu).

En paraphrasant le Pape François qui citait St. Augustin dans son discours du 31 janvier 2023 à Kinshasa, il est bien prouvé dans la plupart des pays africains, que l’État qui se désintéresse de la question de justice envers ces citoyens, cesse d’être un État pour se muer en une bande des voleurs. Puisque le rôle de la Justice dans un État qui se veut viable, doit être comparé avec la fonction vitale du sang dans le corps humain, la République Démocratique du Congo a le devoir de :

Produire un travail de fond par les experts de la justice et non par des partis politiques, pour redonner à ce secteur, plus qu’essentiel à la vie institutionnelle de l’État moderne, ses lettres de noblesse, redorer le blason de notre appareil judiciaire qui est décrié au-delà de nos frontières nationales.
Refonder la magistrature sur le principe d’indépendance absolue de la magistrature vis-à-vis du politique, entre les parquets, les cours et tribunaux, entre les Procureurs et les juges d’instruction
La rendre réellement indépendante par une meilleure rémunération du personnel judicaire dont la précarité des conditions de vie constitue une prédisposition objective à la corruption (passive et active)

Procéder régulièrement par la radiation à vie des juges et avocats qui trahissent la déontologie du métier et exposent la nation aux graves irrégularités décisionnelles qui compromettent la paix sociale, au sens plein du terme.
Procéder aux transferts réguliers des magistrats, d’un barreau à l’autre, sur l’ensemble du territoire national, sans pour autant impacter négativement sur leurs salaires.
Sur le plan social
Le social est le seul indicateur quantifiable des performances gouvernementales. La qualité de la vie en société demeurera toujours la clé de lecture de la santé mentale et économique des populations sous les divers régimes politiques du monde. D’aucuns le savent, l’État congolais est légendairement oublieux de droits des gens pour ne se consacrer exclusivement qu’aux rémunérations exorbitantes et trop avantageuses au profit des acteurs institutionnels directement associés à la conservation (véreuse) du pouvoir (Gouvernement, Parlement, Haute magistrature, etc.). Les écarts salariaux que génèrent les faveurs politiques sectorielles, sont à l’origine des inégalités croissantes qui deviennent, à leur tour, sources propices des conflits sociaux et des rancœurs interpersonnelles. Contre ces pratiques moyenâgeuses, des actions rapides s’imposent selon la logique utilitariste de Bentham:
Réduire la taille du Gouvernement, comme suggéré plus haut, à 25 Ministres et à autant des Vice-Ministres (les détails suivront)
Ramener l’Assemblée nationale à 260 Députés, en raison de plus ou moins 10 députés nationaux par provinces, selon leur importance démographique.
Suppression du Sénat, organe inutilement budgétivore.
Diminution drastique du train de vie des institutions de la République, notamment par le rabattement du traitement salarial à 5.000 USD Nets pour les Députés nationaux et 8.000 USD pour les Ministres
La valorisation du salaire des enseignants à 300 Dollars, des Assistants et Chefs des travaux entre 350 et 500, selon leurs grades, des professeurs des universitaires, de 3.500 à 4.500 USD.
La revanche réelle du sol sur le sous-sol : large campagne agricole, élevage, pêche : Investissements massifs dans les fermes nationales agropastorales ;
Désenclavement par routes, fleuves et rivières des zones à vocations agricoles
Desserte généralisée en électricité et en eau potable dans les milieux ruraux et dans tous les nouveaux quartiers urbains pour désengorger les centres-villes.

Sursaut patriotique.
Tout ce que nous projetons de beau et de glorieux pour notre pays et notre peuple ne saurait se traduire en expression politique bénéfique, si nous ne faisons pas preuve d’un grand patriotisme qui impose la mise entre parenthèse de nos égos. Oui, nous pouvons y parvenir grâce aux atouts accumulés :

À la faveur du contexte de la guerre que nous livrent les puissances économiques occidentales et leurs succursales régionales, notre patriotisme s’est révélé intact, tant au sein des animateurs des institutions nationales, que dans le camp des résistants, des opposants et de la société civile, toutes tendances confondues.
Le Pape François qui, le 01 janvier 2023, avait à Kinshasa plaidé la cause du peuple congolais à la face du monde, nous a, de ce fait, apporté un soutien inespéré dans notre quête de sécurité, d’unité et de cohésion nationale menacées, tant de l’extérieur par des forces de nuisance prédatrice, auteurs des génocides oubliés, que de l’intérieur par la résurgence de l’ethnisme religieux et le flirt extrêmement dangereux du régime avec le tribalisme institutionnel attesté par des observateurs avisés.
Le sursaut d’orgueil patriotique qui anime les Congolais actuellement, notamment, à travers le soutien massif que le peuple apporte à nos FARDC, face à l’agression rwandaise, pourrait se révéler un gâchis, si le régime sortant tarde à en capitaliser les énergies par la prise des décisions politiques courageuses comme celles que nous venons de proposer succinctement à travers cette réflexion qui attend approfondissement et développement.
Notre vie commune, notre avenir commun, ne dépendent ni de Dieu, ni d’aucune autorité morale ou providentielle. C’est à nous, exclusivement, qu’il appartient de lancer sur l’orbite de l’excellence ce qui nous est si cher et si grandiose, la République Démocratique du Congo. Notre pays sera demain fort et prospère pour la dignité du peuple congolais ; un État-Nation solidement bâti au cœur de l’Afrique. C’est dès aujourd’hui que nous devons nous serrer les coudes pour atteindre cet objectif passionnant et noble. Ou, alors, à cause de nos égos surdimensionnés, notre pays sera transformé en une jungle dont les prémisses semblent déjà posées chaque fois que nous nous enfermons dans nos particularismes ethniques, religieux et partisans. Agissons dès aujourd’hui, car demain il risque d’être trop tard et irréversiblement perdu pour nous tous. Agissons, vite et bien !

Rédaction :+243816440669

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